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Octobre 2005 - Jimmy Braun - Article sur la sortie du CD Piment de VSP Orkestra

Piment : ça swing ! ça groove !

Dès la première écoute de « Piment », on peut savoir où se rangera ce disque autoproduit. Enfin, plutôt sa pochette, car le disque risque de rester souvent en position de lecture, sur les platines des adeptes de big-band énergiques.

« Piment », c’est un voyage et une rencontre, et pour ceux qui aiment les ambiances latines jazz mâtinées de groove funky, la galette sera un vrai délice. Comme dans un bon film d’Emir Kusturica, où les acteurs nous guident vers des surprises qui fusent de suspens en suspens, l’improvisation est ici un fer de lance. Ajoutez à ça une qualité instrumentale très au point et affirmée.

Ne nous y trompons pas, « Piment », le nouvel album du VSP Orkestra (Vibraphone Spécial Project), ne présente pas que des jeunes artistes en devenir, mais bien des musiciens confirmés qui ont déjà roulé leur bosse.

Quatrième album d’un ensemble composé généralement d’une douzaine d’artistes, dont le vibraphoniste Ghislain Muller, le batteur Eric Echampard ou du percussionniste Simon Pomara, VSP Orkestra nous a cuisiné un fameux mélange, dont voici la recette.

1. Ouvrez le disque digipack soigneusement peaufiné par Nicolas Picard, un graphiste qui n’est autre qu’un fidèle passionné de musiques, et faisant partie de la confrérie des batteurs de l’hexagone. Prenez le disque et faite chauffer la platine pendant 47 minutes et 11 secondes, jusqu’à ce qu’il soit bien doré. Réitérez le plus possible cette opération. Fournit sans livret, quelques photographies donneront un visage aux noms des artistes captivants de « Piment ».
2. Pendant le temps de cuisson, laissez-vous plonger dans le son mixé et enregistré par l’ingénieur du son, Benoît Burger, un familier du travail bien fait. Vos oreilles grandes ouvertes et vos yeux rivés sur les morceaux qui passent (trop vites vous verrez !), on découvre des titres aux noms tous plus inspirés que les autres. Entre « Le berger fantaisiste » (piste 2), « Court métrage à minuit » (piste 3) ou « Nuit blanche orientale » (opus 9), les compositions bénéficient des soins d’arrangement et de direction par Pascal Beck, excepté pour le premier titre, « Wupper », une composition par le piment invité, le corniste Arkady Shilkloper. Musicien d’origine russe vivant à présent en Allemagne et déjà entendu au sein du Vienna Art Orchestra.
3. Ne boudez pas le disque, restez captivé et renouvelez la recette, surtout si les ensembles ou compositions du registre des grands Dizzy Gillespie, Chico O’Farrill, Carribean Jazz Project ou Michel Camilo vous font hérisser l’épine dorsale.

« Piment », un régal de percussions et d’instruments à vent en big-band, un délice simple et appétissant, composé de copeaux de jazz, d’un soupçon de fanfare, d’une pincée de groove funky, et surtout d’une originalité singulière, épicée de rythmes caribéens.


Septembre 2005 - Jacques Chesnel - Article sur la sortie du CD Piment de VSP Orkestra sur Culturejazz.free.fr

VSP ORKESTRA & ARKADY SHILKLOPER PIMENT

Bang ! dès les premières notes : l’effet d’une petite bombe. Constatation immédiate, le son d’ensemble : écoutez donc, cuivres et percussions, sans instruments à anches et sans piano. Alors à l’évidence, on pense tout à la fois (références et même comparaisons) aux big bands de Stan Kenton, Don Ellis, Gil Evans, Dave Holland, Chico O’Farrill, Chris McGregor, Machito, Ray Baretto, Tito Puente (plage 8) et bien sûr Dizzy Gillespie (plage 5) tous ici réunis en symbiose magistrale sans l’ombre de quelconque imitation avec ces sonorités inédites ; exemple : cors (french horn) et cors des alpes, conques marines, vibraphones et percussions ! Penseriez-vous que je n’y vais pas avec le dos de la cuillère : je maintiens, persiste et signe, et même plusieurs fois des deux mains et des deux oreilles.

Bang ! Pour ce quatrième album, on débute en fanfare (bien que le dernier titre soit justement une fanfare, bleue) avec ce Wupper, composition et arrangement du corniste Arkady Shilkloper, musicien d’origine russe vivant à présent en Allemagne et déjà entendu au sein du Vienna Art Orchestra. Sa virtuosité étourdissante, à l’égal de Julius Watkins le vibrato en moins, lui permet dans ses solos toutes les audaces qu’on retrouvent également lorsqu’il emploie le cor des alpes (alphorn qui peut être suisse, vosgien ou alsacien, utilisé par les bergers pour communiquer entre eux ; on les appelle des « sonneurs »).

Bang ! et cela continue pendant 47 trop courtes minutes avec la même vigueur, une verdeur roborative qui perdure au cours des plages et des compositions signées Ghislain Muller et Pascal Beck, alternant rythmes et ambiances (du latin jazz à la fanfare), du berger fantaisiste au touristes insomniaques, du court métrage à minuit à la nuit blanche orientale, occasions pour des solistes (outre Shilkloper) de s’exprimer en toute liberté : le trompettiste Serge Haessler, Fred Bocquel et Pascal Beck au trombone, ainsi que les vibraphonistes Ghislain Mulller et Luc Grislin soutenus par la présence d’Eric Echampard, pointure de la batterie (déjà remarqué dans d’autres contextes : les trios de François Corneloup et Marc Ducret) et les congas, bongos et autres percussions bien présentes, sonnantes et pas trébuchantes.

Bang ! Il ne me semble point nécessaire d’entrer dans plus de détails tant je suis ébahi (mais oui) par cette troupe homogène composée de musiciens professionnels, intermittents du spectacle et/ou inclus dans des orchestres ou formations classiques du Nord-Est, notamment dans la région de Strasbourg qui leur apporte son soutien.

Un piment vraiment plus qu’agréable à déguster. Quant à moi, je me remets le couvert encore une fois…

Les trois précédents opus (adressés à ma demande) : VSP with the brass gang in concert (1995), Tonight’s episode (1997) et Super Alpen King ( trois titres seulement, 2001) donnent déjà le son de l’ensemble et montre l’originalité de leur démarche qui s’affirme de disque en disque (arrangements originaux, variétés des thèmes, impeccabilité des ensembles, rigueur de la mise en place) avec une petite baisse provisoire de forme sur le deuxième.

Commander sur internet c’est bien ; trouver les disques dans les bacs c’est mieux. Un bon distributeur (il y en a)…VITE !

A recommander chaudement la visite de leur site :  www.vsp-orkestra.com coloré et ludique, drôle, imagé et sonore, véritable reflet de cet orkestre sans nul autre pareil.

Big band, big Bang !


2001 - Chronique CD d'Olivier Masson pour Central Jazz

VSP Orkestra - Super Alpen King (2001)

Une fois n'est pas coutume, voici une originalité : le VSP - ORKESTRA. Ce groupe, composé de 13 musiciens, vient de sortir un " CD MAXI SINGLE " de trois titres, plein de groove et de gaieté, avec des instruments qui sortent de l'ordinaire.

En effet, outre les classiques cuivres, percus, basse, batterie, et vibraphones, on trouve dans cette formation des cors des alpes et des conques (gros coquillages bien creux qu'affectionne particulièrement le tromboniste Steve TURRE).

Le résultat est étonnant, grâce à de très bonnes compositions, et grâce au fait que la singularité de la formation n'a pas été exploitée à outrance. La peur d'entendre une " musique de cirque " s'estompe dès les premières notes.

Les trois compositions font ressortir trois ambiances tout à fait différentes : la première, " Super alpen king " rappelle certains morceaux du Gambit de Julien Loureau. " Corail Blues ", le second morceau, est fortement teinté de rythmes caraïbéens, avec plein de percus, et la mise en avant des conques.

Enfin, le CD se termine par " juste avant la fin du film ", qui, effectivement, fait très musique(s) de film, du western au polar ricain, le tout soutenu par une rythmique très groovy. Le tout est donc très agréable et novateur, dommage qu'il n'y ait que trois morceaux, on y prend goût.

VSP-ORKESTRA est un groupe de Strasbourg, espérons qu'ils sortiront de l'Est pour nous montrer ce qu'ils savent faire sur scène !


2000 - Chronique CD de Kat sur jazzbreak.com

"SUPER ALPEN KING" - VSP ORKESTRA

Le VSP Orkestra c'est un mini big band dirigé par Pascal Beck et Ghislain Muller, composé de treize musiciens et basé à Strasbourg.

Sur ce maxi single, trois titres, composés et arrangés avec soin par Pascal Beck et Ghislain Muller, qui reflètent le savoir faire et la technicité des musiciens, sur un ton légèrement décalé, avec beaucoup de dynamisme, d'humour et de plaisir de jouer.

Un peu comme une joyeuse fanfare élaborée jouant une musique aux rythmes dansants [et fleurant bon les îles sur "Corail Blues"] où le vibraphone tient une place importante, sans oublier pour autant les cuivres ou les percussions, et où les conques marines et le cor des Alpes apportent une couleur personnelle et originale.

Un groupe à découvrir et à voir sur scène !